domingo, 7 de octubre de 2012

LA LOUCHETTE


Je ne suis pas capable de centrer la flamme de la bougie qui illumine ma couchette. C’est pour ça que ces paroles laissent des traces de la colère et des cris. Ce n’est pas aussi sale que ce que vous m’avez dédicacé un jour.
Trois larmes rouges et bleues. Trois je vois. Trois et la pointe de mon nez. Le parfum de bois de santal ne camoufle pas déjà l’odeur de ma perruque. Maintenant, c’est si pourri et si puant comme ma sentence éternelle dictée en tes vers.
Vous êtes condamné á mort entre mes jambes. Vous êtes condamné á la maladie pour respirer mes bisous et pour vous mouiller de mes plaisirs. Vous êtes condamné á me détester pour m’avoir aimé. Le désir de la décadence est votre punition. Qu’est-ce que vous cherchez quand vous léchez mon jus ? Qu’est-ce que vous avez voulu de cette pute ?
Pute. Pute parce que je me suis mise nue devant des regards différents quelques nuits ? Et vous ? Est-ce que vous n’êtes pas plus pute, poète que vous dénudez votre âme et vous la déverser comme encre pour le monde entier. Je sens de la pitié pour toi. Vous avez voulu faire des poésies d’un cadavre infâme et vous l’avez eu.  Infecté du cadavre vous  devenez cadavre qui vous montrez sur un lit décharné des vers. Chair, chair oui, chair vous auriez voulu, et maintenant vous pouvez récurer seulement les os.
Un instant d’un beau temps m’arrête. Je souffle la flamme, disparaissent les trois larmes. Seulement un cadavre chauffe mon oreiller. Je palpe les drapes froids.
Vous êtes condamné á mort sur ma bouche. Je suis condamnée á l’éternité de tes poèmes.

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